À l’heure où les pays du monde entier se retrouvent aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre, pour accélérer la lutte contre le changement climatique, nous nous interrogeons sur l’une des thématiques qui sera bien entendu aborder : la part des émissions de gaz à effet de serre dans nos exploitations agricoles.
L’ADEME nous explique sur son site internet que les écosystèmes agricoles jouent un rôle clé dans l’atténuation du changement climatique du fait du stockage de carbone. En fonction des pratiques et des changements d’affectation des terres, l’agriculture peut être un puits ou une source de carbone.
Si selon les pratiques l’empreinte carbone des exploitations diffèrent, alors quel est l’impact de l’agriculture biologique sur le climat ?
La méthode reposant sur l’outil CAP’2ER® permet d’évaluer l’empreinte environnementale des exploitations agricoles en élevage herbivore. Une compilation des données a été réalisé par l’institut de l’élevage et publié en janvier 2023 avec des infographies simples sur lesquelles on peut rapidement évaluer la situation moyenne des exploitations Pays de la Loire.
La ferme moyenne Bovin Lait Pays de la Loire cultive 128 ha de SAU dont 87 ha en SFP pour élever 120 UGB et permettre le travail de 2.4 UMO. La ferme Bovin Lait Bio moyenne française cultive 105 ha de SAU dont 92 ha de SFP, pour élever 98 UGB et permettre le travail de 2,3 UMO.
L’exploitation moyenne des Pays de la Loire permet de nourrir 23 personnes /ha de SAU, de stocker 608 kg éq CO2/ha de SAU, et émets sous forme de GES 8 291 kg éq CO2/hqa de SAU.
Le bilan environnemental d’une exploitation moyenne des pays de la Loire :
L’exploitation moyenne Bio permet de nourrir 15 personnes /ha de SAU, de stocker 1 564 kg éq CO2/ha de SAU, et émets sous forme de GES 5 234 kg éq CO2/ha de SAU.
Le bilan environnemental d’une exploitation moyenne en Agriculture Biologique en France :
L’empreinte carbone est un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre liées à cette activité. Elle peut s’appliquer à une personne (selon son mode de vie), à des ménages, à une entreprise (selon ses activités), un territoire, ou encore à des produits.
Cet impact est généralement exprimé en dioxyde de carbone équivalent ou CO2e. La raison ? Par souci de simplicité et d’homogénéisation, on utilise pour tous les gaz à effet de serre une seule norme rapportée au CO2. Cela revient ainsi à déterminer combien de CO2 retiendrait la même quantité de rayonnement solaire et donc contribuerait au réchauffement climatique.
Pour l’exploitation moyenne des Pays de la Loire en Bovin Lait, l’empreinte carbone est de 0,88 kg eq CO2/litre de lait produit.
Calcul de l’empreinte carbone des exploitations des Pays de la Loire :
Source : infographie CAP’2ER®(https://idele.fr/detail-article/cap2err)
Pour l’exploitation moyenne Bio l’empreinte carbone est de 0,67 kg eq CO2 / litre de lait en moyenne. Il semblerait donc que les systèmes agro biologiques émettent au litre de lait plus de gaz à effet de serre. En contrepartie, ces derniers permettent un plus grand stockage du carbone au litre de lait de par leurs pratiques.
Calcul de l’empreinte carbone d’une exploitation agricole Bio en France :
L’approche empreinte carbone permet d’avoir un angle de vue sur les impacts de l’agriculture sur son environnement.
Source : ADEME