Souvent sous-estimée, la logistique a un poids économique, et en temps, conséquent au sein des exploitations.
Logistique, de quoi parlons-nous ?
Si, de manière assez naturelle, au travers du terme logistique nous pensons au transport de marchandises, ce terme regroupe en réalité des tâches aussi variées qu’indispensables : c’est la gestion et circulation des flux financiers, relationnels et physiques, de la ferme à la clientèle.
Les opérations logistiques sont chronophages
- Une exploitation passe en moyenne 8h par semaine à livrer, à raison de 3 moments dédiés à ces tâches chaque semaine.
- Ces éléments ne prennent que peu en compte les aspects de planification amont et logistique liée aux opérations liées à la production (transport des animaux à l’abattoir, gestion de la transformation des produits, etc.).
Les opérations logistiques sont coûteuses et souvent peu prises en compte
- Les coûts logistiques représentent en moyenne 23% du chiffre d’affaires des producteurs ; alors que l’idéal se situe aux environs de 10% du chiffre d’affaires.
- 50% des agriculteurs n’ont pas calculé leurs coûts logistiques, 25% l’ont fait de panière approximative.
- Dans les enquêtes, 2 producteurs sur 3 ont des coûts de livraison supérieurs à 50% des recettes liées au trajet effectué.
Quels prix pour quels circuits du point de vue du consommateur final ?
L’idéal pour le producteur est quand le consommateur vient à la ferme : il prend en charge le coût logistique (pas de préparation de commande, pas de livraison, paiement immédiat, pas de gestion de facturations, etc.).
Ainsi le prix devrait-il être plus faible pour le consommateur final à la ferme ? En pratique c’est rarement le cas. Cela est en partie dû à la non inclusion des coûts logistiques pour la livraison aux intermédiaires. De plus la vente à la ferme est chronophage pour des volumes incertains.
La fixation du prix est donc à faire en prenant en compte tous les facteurs.
Quels leviers pour améliorer votre gestion logistique ?
Aujourd’hui les solutions logistiques sont principalement portées sur le transport de marchandises (transport aval) et assez peu sur le transport amont
- Limiter vos besoins en transport par :
- Des tournées.
- Le développement de la clientèle dans une aire géographique restreinte.
- L’externalisation du transport.
- La mutualisation.
- Le passage par une plateforme/un hub.
- Calculer vos coûts de transport/logistique
- Intégrer ces coûts au prix de vente.
- Identifier les liens entre stratégies commerciales et contraintes logistiques : Accepter de renoncer à certaines livraisons qui seraient faites à pertes, au profit de temps passé à essayer de trouver de nouveaux circuits.
- Améliorer votre gestion des flux d’informations (prise de commandes, anticipation des besoins, facturation, etc.).
- Collaborer et mutualiser :
- Co-voiturage de produits.
- Partage de véhicule, main d’œuvre, …
- Lieu de stockage commun …
- Mener une réflexion sur l’organisation du travail.
Pour tout cela, n’hésitez pas à contacter nos conseillers spécialisés circuits courts, ils sauront vous guider et vous orienter pour optimiser la gestion de vos canaux de distribution.