La consommation de viande de porc et de charcuterie bio est freinée par le manque d’offre. Transformateurs et distributeurs pressent donc la profession porcine d’installer ou convertir des élevages.
La production devrait grimper de 50 % d’ici fin 2019, mais partant de seulement 0,5 % d’animaux bio sur le total de porcs produits en France, l’offre sera encore loin de répondre à la demande. Cette pénurie s’explique par la difficulté à convertir un élevage de porcs conventionnel en bio. Pour un éleveur, le défi est tout aussi technique, avec la remise en cause de tous ses repères, qu’économique du fait de la nécessité de repenser totalement les bâtiments. Il touche aussi à la structure même de l’exploitation car de l’autonomie en alimentation animale dépend en grande partie la rentabilité de l’atelier.
L’élevage de porcs bio a de l’avenir, mais il ne pourra concerner qu’une frange très minoritaire des élevages conventionnels actuels.
>> En savoir plus : Élever des porcs en bio, sept 2018, Fnab.