A partir des fourrages récoltés au cours de l’année 2021 (notamment l’ensilage d’herbe et l’ensilage de maïs), il est possible d’activer certains leviers pour contenir l’augmentation des coûts alimentaires durant l’automne-hiver 2021-2022.
Pour commencer, l’analyse des fourrages reste toujours un préalable indispensable pour ajuster les rations. Pour gagner en précision et en réactivité, nous vous conseillons de faire une analyse par silo et éventuellement d’en refaire d’autres au cours de l’hiver. Cela permettra d’adapter la complémentation (en quantité et en qualité) au plus proche des besoins et ainsi éviter, notamment, le gaspillage de concentrés. Le principe de « produire d’abord le lait avec les fourrages » est toujours, et plus que jamais, d’actualité !
Cette année, les conditions climatiques ont permis de récolter l’ensilage d’herbe dès le début du mois d’avril avec des teneurs en sucres élevées qui se traduisent par des valeurs énergétiques souvent proche d’1 UFL/kg MS. La complémentation énergétique pourra, en fonction des rations, être diminuée voir arrêtée. Par contre, une récolte début avril signifie également moins de rendements ! Il faudra donc faire attention aux stocks disponibles et réajuster si besoin les quantités distribuées afin d’éviter les ruptures jusqu’à la prochaine récolte.
En ce qui concerne le maïs, c’est plutôt l’inverse qui est observé ! La pluviométrie estivale a permis de faire des rendements record mais souvent, les valeurs alimentaires vont être diluées. De plus, la canicule observée début septembre a engendrée des taux de matières sèches parfois supérieur à 40%. L’utilisation de ces maïs atypiques et moins digestibles devra donc être anticipée. En parallèle, les surfaces récoltées en maïs grain vont augmenter cette année. Cela peut-être l’occasion d’utiliser ce maïs (sec ou humide) en autoconsommation et ainsi augmenter l’autonomie alimentaire et s’affranchir des cours du marché.
De manière générale, le début de l’automne est toujours une période intéressante pour refaire le point sur les stocks, le bilan fourrager et la répartition des fourrages en fonction des différentes catégories d’animaux.
A moyen terme, la réduction du coût alimentaire passe aussi par les leviers classiques que sont la gestion des vaches taries et des prépa-vêlages et le maintien d’un stade de lactation inférieur à 6 mois en vêlages étalés. Des rations «vaches taries» optimisées vont permettre de réussir les débuts de lactation et ainsi favoriser la mise à la reproduction et la diminution des réformes prématurées.
Dans tous les cas, un suivi régulier des coûts de concentrés permet d’être plus réactif dans vos choix et de mieux maîtriser cette charge (cf. tableau présenté en dernière partie).
Si vous ressentez le besoin de faire le point sur votre élevage, n’hésitez pas à nous contacter. En nous appuyant sur vos résultats comptables, nous proposons des audits dédiés à la production laitière permettant de soulever les points d’amélioration et de mettre en place un plan d’actions précis.