La production de lait mondiale est en croissance depuis plusieurs années. Cette croissance est notamment portée depuis 4 ans par l’Union Européenne (+ 8 Mt) et les Etats-Unis (+ 5 Mt) alors que la Nouvelle-Zélande a stabilisé sa collecte.
Au niveau de l’Union Européenne, l’augmentation de la production est due en grande partie à l’Irlande et la Pologne alors que les principaux pays producteurs (Allemagne, France et Pays-Bas) ont une collecte stable.
En terme de prix du lait, 2020 a vu le prix de base moyen diminuer de 5 à 7 €/1 000 litres dans le Maine-et-Loire par rapport à l’année 2019.
Pour 2021, les premières tendances laissent présager un maintien voir une légère diminution de ce prix. La marge brute de l’activité lait risque donc de diminuer en raison de l’augmentation des cours des matières premières (céréales, soja et colza).
Cette augmentation du prix de l’énergie et de l’azote est due à une mauvaise adéquation entre l’offre et la demande (aléas climatiques, augmentation de la demande chinoise, disponibilité du colza français,…). L’impact sur les marges peut se chiffrer de la manière suivante par exemple :
Pour une ration hivernale classique:
- 3/4 ensilage de maïs,
- ¼ ensilage d’herbe,
- 3 kg de tourteaux de soja),
L’impact d’une augmentation de 100 €/T de soja engendrera un surcoût de la ration d’environ 10 €/1 000 litres.
Pour minimiser ces impacts, il apparaît indispensable de vérifier l’équilibre de l’ensemble des rations et éventuellement de mener une réflexion sur l’autonomie alimentaire et le système fourrager.