La récolte de l’ensilage de maïs s’est fait de manière plus précoce cette année, dès le 15/08. Les bonnes conditions climatiques de l’année aux périodes cruciales (semis, récolte,…) ont permis d’obtenir de bons rendements et une qualité correcte à satisfaisante.
La plupart des éleveurs ont réussi à refaire des stocks conséquents suite à la période de sécheresse 2019. Les premiers retours terrains sur l’utilisation de ces maïs peuvent se résumer à la phrase suivante, souvent entendue cet automne : « des taux mais pas de lait !». Effectivement, le manque de stock de fourrages a obligé une majorité d’exploitants à ouvrir les silos rapidement après l’ensilage, voir dès le lendemain pour certains ! Or, la digestibilité de l’amidon présent dans l’ensilage de maïs augmente avec le temps de fermentation. Du coup, les bonnes teneurs en cellulose du maïs (fibres présentes avec les rendements corrects) et le manque de digestibilité de l’amidon oriente la digestion ruminale des glucides vers les précurseurs du TB. En parallèle, le manque d’amidon pénalise la production laitière. Cela devrait s’améliorer pendant l’hiver avec l’ouverture de nouveaux silos.
En attendant, pour compenser ce manque de digestibilité, il peut être intéressant de rajouter des céréales à la ration de base afin de maintenir le potentiel productif des animaux et notamment des vaches en début de lactation. Ce complément pourra être revu en fonction des résultats suite à l’ouverture des silos mieux fermentés. Pour cela, un suivi de l’évolution du lait et des taux (TB, TP, urée) est à réaliser tout en tenant compte de l’évolution des autres paramètres (stade de lactation,…).
Pour conclure, l’objectif reste toujours de viser 3 mois de stocks d’avance afin de profiter au maximum de la qualité des fourrages récoltés !