L’agriculture contribue à la décarbonation de l’économie en réduisant ses émissions, en stockant le carbone dans les sols, ou encore en fournissant de la biomasse pour substituer le carbone fossile par du carbone renouvelable.
Les émissions ont en effet diminué : meilleure efficience des engrais sur les cultures, diminution du cheptel de ruminants (-10 % pour les bovins, -31 % pour les ovins et caprins entre 1990 et 2015).
Par contre, les surfaces de légumineuses ont été réduites de plus de 55 % depuis 25 ans, alors qu’elles permettent une réduction des apports d’azote et une moindre dépendance aux importations de protéines végétales pour l’alimentation animale.
Les prairies permanentes, qui stockent le carbone et jouent un rôle pour la biodiversité, ont perdu près de 10 % de leur surface totale du fait de la disparition de l’élevage dans certaines zones.
La place des haies et des surfaces en agroforesterie est en légère augmentation.
La méthanisation progresse, mais pas suffisamment pour atteindre l’objectif français de 1 000 méthaniseurs en 2020. On est passé de 236 méthaniseurs en 2015 à 281 début 2017. D’après l’IDDRI, ces tendances n’ont pas pu être enrayées car les mesures mises en place ne bénéficiaient pas de budgets suffisants (plan Energie Méthanisation Autonomie Azote, aides couplées PAC sur les protéines végétales, MAEC 2nd pilier de la PAC), n’étaient pas suffisamment efficaces (paiement vert de la PAC) ou cohérentes avec d’autres programmes publics (Programme national nutrition santé).