En France, le développement de la consommation de produits biologiques se poursuit. Les produits laitiers suivent cette tendance en affichant une croissance annuelle des ventes de 10 %. Satisfaire ce marché en développement, est un défi pour la filière laitière bio.
Sur 2017, l’encouragement à la conversion par les entreprises laitières affiche une belle dynamique. Les opérateurs coopératifs ou privés accompagnent les producteurs dans leur phase de conversion : primes, compléments de prix et/ou encadrement technique.
La collecte de lait bio, en croissance régulière depuis 2014, a accusé un ralentissement en 2017, les conditions climatiques ayant impacté la ressource fourragère. L’alimentation de ce système est basée sur les fourrages et plus sensible aux aléas climatiques.
L’adéquation entre les besoins du marché et l’offre doit également intégrer les deux années de transition nécessaires à une conversion. À l’issue de la vague de conversion observée depuis 2015, le volume de lait disponible sur le marché sera plus important en 2018.
La filière bio devra composer avec les autres démarches de lait différencié telles que les AOP, le lait sans OGM, le lait de foin, le « manger local », la démarche «Bleu-Blanc-Cœur», etc. Ces démarches s’inscrivent également au sein des demandes sociétales. Garder la crédibilité est un réel enjeu pour la filière lait bio. Préserver et renforcer la confiance du client passent par des cahiers des charges clairement identifiés et validés avec les consommateurs. La communication est un atout majeur à tous les échelons de la filière.