Stress, harcèlement : des risques psychosociaux à ne pas prendre à la...

Stress, harcèlement : des risques psychosociaux à ne pas prendre à la légère

Troubles de la concentration, du sommeil, irritabilité, nervosité, fatigue importante, palpitations… Un nombre grandissant de salariés déclarent souffrir de symptômes liés à des risques psychosociaux (RPS).

Le phénomène n’épargne aucun secteur d’activité. Indépendamment de leurs effets sur la santé des individus, les risques psychosociaux ont un impact sur la santé de vos salariés et sur le fonctionnement de votre entreprise (absentéisme, turnover, ambiance de travail, dégradation du climat social, atteinte à l’image de l’entreprise, réduction de la productivité).

Sous l’entité RPS, on entend stress mais aussi violences internes (harcèlement moral, harcèlement sexuel) et violences externes (exercées par des personnes extérieures à l’entreprise à l’encontre des salariés).

Quelques exemples de comportements que vous devez identifier et pour lesquels vous devez prendre des mesures :

Comportements pouvant générer du stress :
  • le supérieur hiérarchique ne donne aucun signe de reconnaissance ;
  • un dossier arrive et le salarié n’a pas le temps de le traiter ;
  • un usager, un client insulte le salarié ;
  • le chef de service fait une critique sur le travail du collaborateur ;
  • un collègue n’adresse plus la parole ;
Comportements reconnus comme du harcèlement :
  • isoler ou mettre à l’écart un salarié ;
  • l’employeur qui confie des tâches dévalorisantes à son salarié.

En tant que chef d’entreprise et employeur, vous avez une obligation de résultat sur la sécurité et la santé au travail. Vous ne devez donc pas négliger ces comportements.

Le code du travail indique que « l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »

Ces mesures comprennent :

1° Des actions de prévention des risques professionnels ;
2° Des actions d’information et de formation ;
3° La mise en place d’une organisation et des moyens adaptés.

L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes.

Ces dispositions seront notamment mises en œuvre à travers le document unique d’évaluation des risques professionnels.

Vous pouvez travailler sur  les facteurs suivants :

  • Les exigences du travail et son organisation : autonomie dans le travail, degré d’exigence au travail en matière de qualité et de délais, vigilance et concentration requises, injonctions contradictoires ; organiser le travail pour le rendre stimulant.
  • Le management et les relations de travail : nature et qualité des relations avec les collègues, les supérieurs, reconnaissance, rémunération ; définir clairement les rôles et les responsabilités de chacun.
  • La prise en compte des valeurs et attentes des salariés : développement des compétences, équilibre entre vie professionnelle et vie privée, conflits d’éthique ; donner la possibilité aux salariés de participer aux actions de changements qui affecteront leur travail, faciliter les échanges et le dialogue entre tous les acteurs de l’entreprise.
  • Les changements du travail : conception des changements de tout ordre, nouvelles technologies, insécurité de l’emploi, adapter le travail demandé aux capacités et aux ressources des salariés ; améliorer la communication sur la stratégie de l’entreprise et réduire les incertitudes.

En cas de risques de violences externes, de harcèlement ou de burn-out, des mesures complémentaires sont à adopter (par exemple, aménagement des locaux pour lutter contre le risque d’agression, définition d’un cadre de prise en charge des violences internes…).